Sortir du cadre pour faire vivre sa ferme autrement
La diversification peut donner un nouveau souffle à son métier d’agriculteur·rice. Elle est l’occasion de casser la routine, de laisser s’exprimer son esprit d’entreprise. Mais, elle est surtout l’opportunité de générer un revenu complémentaire qui sécurise la pérennité de l’exploitation, en évitant de « mettre tous ses œufs dans le même panier ».
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Face à la volatilité des cours et dans un contexte géopolitique tendu, diversifier ses sources de revenus devient une stratégie payante... et rassurante. Mais avant de développer une nouvelle activité, il est capital d’en mesurer la rentabilité pour en vérifier la viabilité.
Parmi les options existantes, celle de la vente à la ferme de produits transformés. Pour les éleveur·se·s laitier·ère·s, ce peut être des yaourts, fromages, glaces fermières ou même des savons. Pour les éleveur·se·s allaitant.e.s, des colis de viande, du saucisson, des pâtés... Les maraîcher·ère·s pourront proposer des paniers, valoriser les surplus en soupes ou conserves de légumes : le tout, en vente directe, ou en installant un distributeur, pour une mise en avant de leurs produits 7 jours sur 7, 24h/24. Des céréalier·ère·s s’essaient à la bière artisanale, à la fabrication de chips, à la vente de légumes secs, de farine. Les grands espaces étant l’une des composantes des entreprises agricoles, pourquoi ne pas profiter de bâtiments sous-utilisés pour accueillir et abriter des caravanes, des camping-cars. Ou des colis ! D’autant qu’en plus d’espace, vous avez le matériel de manutention. Intéressant quand les relais colis traditionnels fixent des limites de poids et de dimensions !
Agrotourisme, vente directe... une idée pour chacun
L’aménagement de granges en gîtes ou l’installation de roulottes, par exemple, sur les terrains agricoles restent des diversifications lucratives, à condition de pouvoir consacrer du temps à l’accueil et au ménage. Visites de la ferme, ateliers pédagogiques ou encore dégustation des produits transformés de la ferme complèteront habilement l’offre d’hébergement. Pour se faire connaître, se rapprocher de l’Office de Tourisme reste une bonne option. D’autres s’occupent eux-mêmes de la communication, en passant par les réseaux sociaux. Ceux-là peuvent aussi, à condition de se faire sa place, devenir une vraie source de revenus.
Les énergies renouvelables ont le vent en poupe
Plus proche de l’activité agricole, les cultures de niche - lin, chanvre, quinoa, sarrasin, lentilles, lupin... - font également recette. Seuls impératifs : s’assurer le débouché et trouver l’espèce et les semences adaptées à son terroir. La production d’énergie, via la méthanisation, l’éolien ou le solaire, peut aussi être rémunératrice à condition d’en avoir bien travaillé le dimensionnement. Diversifier, oui, mais avec méthode : toute bonne idée mérite un vrai business plan. Appuyez vous sur les chambres d’agriculture, des réseaux de formation ou un comptable pour tester la rentabilité de votre projet. Échanger avec d’autres agriculteurs diversifiés est aussi un bon réflexe !
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